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Protection des enfants dans la chaine d’approvisionnement de cacao de Cémoi, en partenariat avec Cémoi Côte d'Ivoire, Baronie De Heer, sous financement RVO

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Dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants dans la filière cacao en Côte d’Ivoire, Cémoi Côte d'Ivoire comme toutes les multinationales entend mener des actions et éliminer ainsi toute utilisation d’enfants de sa chaîne d’approvisionnement. Mais avant, il était crucial pour l’entreprise de mener une évaluation de base afin d’avoir une idée claire de tout ce qui est mené comme action de lutte par l’Etat de Côte d’Ivoire à travers ses démembrements et par les autres acteurs du secteur privé tels que les coopératives, les entreprises etc.

Afin de mener à bien cette analyse, l'entreprise Cémoi Côte d'Ivoire en partenariat avec Baronie De Heer, et avec l'appui financier de RVO, s’est associée à l’ONG Afrique Secours et Assistance (ASA), depuis janvier 2023. Pour rappel, ASA est une ONG internationale de droit ivoirien qui existe depuis 1998. Elle intervient de manière générale sur les questions de protection des droits de l’homme,  mais plus spécifiquement en Côte d’Ivoire elle travaille sur la problématique du travail des enfants dans la cacaoculture. Pour cette phase d’évaluation, Cémoi Côte d'Ivoire a choisi 04 coopératives de taille différente dans des localités où elle dispose de centres de fermentations. Ce sont la Société Coopérative Simplifié  Progrès de Songan dans la zone d’Aboisso, la Société Coopérative Agricole des Producteurs de Café-Cacao de Lakota, la Coopérative des Planteurs Agricoles de Grand-Bereby et la Société Coopérative des Planteurs du Canton Bakoué dans la région de Sassandra.

Des entretiens ont donc été menés auprès des responsables et membres de ces quatre coopératives, ainsi qu’auprès des directions des ministères de la Femme de la Famille et de l’Enfant, de l’Emploi et de la Protection Sociale, de la Santé et de l’Education  Nationale. Cet exercice a permis de comprendre les raisons profondes qui justifient la persistance de la problématique malgré toutes les actions entreprises ; il a également  permis de recueillir les recommandations des principaux concernés et d’identifier des opportunités de collaboration avec les différents acteurs de lutte. 

La pauvreté étant très souvent citée comme cause de l’utilisation des enfants dans les champs,  des collectes de données ont été organisées, l’une pour évaluer le revenu de 937 ménages de producteurs et l’autre avec le logiciel Farmforce. Les résultats de ces échanges et les données collectées aussi bien auprès des ménages que des autres parties prenantes permettront d’enrichir la proposition de la phase B du projet, dédiée à la remédiation prévu pour démarrer en 2024.

Tous les résultats de ces échanges ont été compilés dans un rapport qui a été partagé à toutes les parties prenantes du projet au cours de trois ateliers de dissémination organisés les  22,25 et 30 août 2023 à Aboisso, Lakota, et San Pedro. Il faut noter que ces ateliers ont vu la participation des autorités administratives des localités concernées.