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L’environnement insalubre inquiétant du site des déplacés du parc à bétail de Faladié

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Les conditions de vie des déplacés du parc à bétail de Faladié sont déplorables. Installés à l’improviste sur cet espace depuis le premier trimestre de l’année 2019, après avoir fui l’insécurité qui sévit dans leurs localités du centre du pays, ces déplacés habitent des abris de fortune réalisés avec des nattes, des plastiques, de la paille et quelques matériaux recyclés des ordures. Regroupant environ 130 ménages, la population est essentiellement constituée de personnes âgées et d’enfants à bas âges.

L’un des éléments frappant à la visite du site, est l’insalubrité. Les environs du site sont envahis d’ordures dispersées, et les déplacés disent vivre essentiellement de la fouille des ordures, ce qui justifierait ces étalages aux alentours.

En toute évidence, ces conditions environnementales entrainent des conséquences immédiates déplorables sur les déplacés, notamment les maladies diarrhéiques qui touchent pratiquement plus de 50% des enfants présents sur le site. Malheureusement, les populations se sont presqu’accommodées à cet environnement de vie dirait-on, environnement qui amplifie fortement leur situation de vulnérabilité.

Un comité d’assainissement existe pourtant, mais ne disposant pas d’équipements conséquents a fini par se contenter de faire le minimum.

 

Fort de ce constat, l’équipe d’ASA a entrepris de redynamiser ce comité, à travers une sensibilisation sur leur responsabilité concernant l’hygiène environnementale du site et l’impact de l’insalubrité sur leur santé et celle de leurs enfants. Un appui en matériel d’entretien pour l’espace du site a été octroyé et une opération de nettoyage a été initiée par les leaders communautaires du site.
 


 

L’illustration de cette situation des déplacés du parc à bétail de Faladié, devrait interpeler la communauté humanitaire sur la nécessité d’assurer un suivi minimum pour les populations vulnérables installées sur des sites non formels.   Ces déplacés qui pour certains, vivent encore avec des traumatismes, font fi de leur condition environnementale en la subissant.

En cas d’épidémie, ces conditions environnementales déplorables pourraient être un important vecteur de contamination. Et le contexte sanitaire actuel de la maladie à CORONA-VIRUS qui ne cesse de connaitre des mutations, représente toujours un risque important, bien que des ébauches de solutions préventives (vaccins) et de remèdes soient en cours d’application sur le plan mondial.